Edito
Pendant 3 mois, du 11 avril au 11 juillet dernier, le débat public sur l’aménagement du nœud ferroviaire lyonnais a rythmé l’actualité de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Plus de 2500 personnes ont assisté aux événements organisés dans le cadre du débat ; plus de 6000, au total, y ont apporté leur contribution d’une manière ou d’une autre (intervention en réunion, contribution en ligne, dépôt de cahier d’acteur, réponse au questionnaire numérique, etc…).
C’est donc un contenu riche tant par sa quantité que par sa qualité que la commission a du synthétiser pour produire un compte rendu aussi fidèle que possible aux attentes et aux propositions portées par le territoire.
Vous pouvez d’ores et déjà télécharger ce compte rendu, ainsi que le bilan établi par la présidente de la CNDP, sur le site du débat.
L’enseignement premier de ce débat, c’est l’urgence à intervenir. La recherche d’alternatives crédibles à la voiture pour vos déplacements du quotidien vous conduit à souhaiter la création d’un « Réseau express métropolitain », qui ne saurait attendre 20 ans pour voir le jour. Un certain nombre de propositions ont ainsi émergé pour améliorer l’existant avant la mise en œuvre du projet soumis au débat.
Le second point saillant, c’est que plusieurs solutions demeurent envisageables pour remplir les objectifs de long-terme, notamment dans leurs choix de phasage. Ces options, qui diffèrent principalement par le rôle qu’y jouent les différentes gares de la métropole et les tracés empruntés pour le fret, restent conflictuels en ce qu’ils témoignent de visions différentes du développement du territoire, entre centralité de la métropole et équilibre d’un espace plus multipolaire.
SNCF réseau dispose désormais de 3 mois pour rendre ses arbitrages et décider des suites qu’elle entend donner à ce projet. Nous ne pouvons que former le souhait que la démarche de concertation née au cours de ce débat se poursuive dans la durée, et que les acteurs du territoire (collectivités, acteurs économiques, associations d’usagers, de riverains, de protection de l’environnement…) soient étroitement associés à ces suites pour que les décisions à venir répondent au mieux aux attentes du plus grand nombre.
Jean-Claude Ruysschaert, président de la commission particulière du débat public